
Sous le silence des yeux crisse le sable mouvant du réel, où nul ne sait en photographiant s’il obéit à l’instant où à l’éternité.
Et si l’on photographiait juste pour flirter avec les ombres
en caressant un rayon de lumière.
Pour l’éblouissement d’un ciel nuageux.
Pour l’écume riboulant aux crinières des vagues.
Pour le murmure des feuilles sous le vent.
Pour venir épingler nos rêves sur la chambre noire du monde
en se tenant là au plus près.
Sous le silence des yeux
encore humide du regard de l’autre.
